Maladies  des reptiles

Si votre tortue ne mange pas après l'hibernation, il peut y avoir de multiples raisons. Tout dépend grandement des conditions initiales d'hibernation. Elle peut être parasitées, ou les conditions environnementales peuvent être inadéquate. Il est possible également qu'une hibernation trop longue affaiblisse la tortue.

Des examens sanguins sont alors nécessaires pour évaluer le degré d'hydratation et d'éventuels troubles électrolytiques. Parfois il s'agit de rétention d'oeuf ou de stase folliculaire chez la tortue, comme chez certains lézards. Le traitement nécessite parfois une hospitalisation et la pose d'une sonde d'alimentation pour permettre une réalimentation progressive. 

L'anorexie chez le serpent est très fréquente, en particulier chez les pythons royaux. Dans un premier temps, il est important d'optimiser les conditions environnentales pour mettre son reptile dans les meilleurs conditions. Ensuite il convient de varier les proies (rats, souris, gerbilles) et les tailles. Si malgré toute ces mesures votre serpent ne mange toujours pas, des examens doivent être réalisés tel qu'une radiographie, une échographie ou une prise de sang.

Les rhinites sont fréquentes chez les tortues. Elles se présentent sous la forme de sifflement ou de bulles à l'extrémité des narines, une tortue avec les yeux fermées. Elles se compliquent parfois par des lésions dans la bouche et de l'anorexie. Les rhinites sont causées par une combinaison de facteur dont une tortue souvent faible, avec une surinfection à herpesvirus et à mycoplasme.

Le traitement doit à la fois prendre en compte ces germes mais aussi tenter de déterminer les causes de faiblesse de la tortue qui peuvent être des conditions d'entretien insuffisante mais aussi une autre maladie concomittante.

Les reptiles sont très dépendants de la température de leur environnement. Si les conditions requises ne sont pas réunies et que le température est trop froide, les reptiles (tortues, serpents, lézards) souffrent de maladie bactérienne et notamment de pneumonie. Cela peut se manifester par des sifflements chez les serpents, ou de grandes inspirations gueules ouvertes chez les tortues.

Le diagnostic se fait généralement par radiographie ou par scanner. Il peut être intéressant de réaliser un lavage broncho-alvéolaire pour déterminer le germe présent et adapter le traitement antibiotique.

Les fractures de la carapace chez les tortues sont des incidents fréquents de tondeuse. Elles doivent être traitées en urgence. Le but premier est de soulager la douleur et d'éviter que des particules de terre rentre dans la plaie.

Puis des soins intensifs démarrent afin de parvenir à une stabilisation chirurgicale de la carapace. De très nombreuses techniques existent et doivent être adaptées à chaque situation. Une hospitalisation longue avec des soins quotidiens est parfois nécessaire.

Les morsures peuvent être occasionnées par des chiens sur les tortues en jardin ou par des rongeurs ou insectes chez les lézards et serpents. Ces morsures peuvent être parfois très sévère.

Dans d'autres cas, les reptiles peuvent se bruler très sévèrement au contact des lampes de chauffage. Il convient de désinfecter et de consulter rapidement. Dans certains cas une hospitalisation longue pour des soins de plaie et des interventions chirurgicales sont nécessaires

L'ostéofibrose est le manque de calcium alimentaire. Tous les reptiles doivent bénéficier d'une source alimentaire de calcium quotidien. Ce calcium est apporté soit par les plantes pour les reptiles herbivores (pissenlits, luzernes, etc...) ou par supplémentation des insectes distribués en tant que proie. En plus, la plupart des reptiles devront également avoir une source d'UVB sous forme de lampe ou d'exposition au soleil pour assimiler leur calcium.

Les signes d'ostéofibroses chez les reptiles sont une carapace molle, des fractures ou déformation des pattes, des paralysies des pattes arrières ou des difficultés à marcher, de la léthargie ou des difficultés de ponte. Le diagnostic est clinique ou radiographique. Le traitement passe par des injections de calcium et l'approvisionnement d'UVB.

La stase folliculaire correspond à un stade ou l'ovaire est mature et ou les follicules ovariens se multiplient (ce qui correspondra au jaune d'oeuf plus tard). Cependant chez certains reptiles, l'évolution de ces follicules ovariens est bloquées et ne se poursuivra jamais en oeuf, c'est ce que l'on appelle la stase folliculaire. La stase folliculaire est fréquente chez les tortues et les lézards comme les caméléons, pogonas, geckos, iguanes et physignathus. Elle se traduit par un reptile qui ne mange pas pendant de longue période et qui peut avoir l'abdomen distendu.

Il faut distinguer la stase de la dystocie ou rétention d'oeuf, est le fait de ne pas pouvoir pondre les oeufs lorsqu'ils sont formés. C'est particulièrement fréquent chez les tortues et les lézard qui n'ont pas de substrat adéquat ou qui n'ont pas de partenaire mâle pour féconder les oeufs. Parfois l'animal est également trop malade pour pondre.

En cas de stase folliculaire, le diagnostic se fait typiquement par échographie car les follicules ne se voient pas à la radio. Une intervention chirurgicale d'ovariosalpingectomie est nécessaire pour traiter ce problème. Chez les tortues, il est possible de faire cette intervention par assistance endoscopique, évitant ainsi de couper la carapace. 

En cas de dystocie vrai, un traitement médical peut suffire à expulser les oeufs. Le cas échéant une chirurgie est nécessaire.

Les prolapsus cloacaux sont un problème commun chez les lézards et les tortues. Le cloaque est un orifice ou aboutissent à la fois le colon (digestif), les organes reproducteurs (pénis ou oviducte) et la vessie. Chez les reptiles, le cloaque peut sortir de l'anus et provoquer un prolapsus, qui peut être partiel ou complet. Les causes de prolapsus sont multiples, allant de la constipation, une rétention d’œuf ou une infection parasitaires. Des maladies sous-jacentes telles que l'hypocalcémie peuvent également augmenter le risque de prolapsus.

Les symptômes comprennent une sortie de tissu rose ou rouge de l'anus, des difficultés à déféquer et des signes de douleur ou d'inconfort.

Le traitement dépend de la cause sous-jacente et de la gravité du prolapsus. Dans la majorité des cas, une intervention chirurgicale en urgence est nécessaire. Il faut identifier absolument le tissu prolabé avant de faire l'intervention qui permettra la réintégration des tissus.

Les troubles de mues sont fréquents chez les reptiles. Lorsque la mue se présente, le serpent ou le lézard change généralement de couleur et cherche à se cacher. Il lui faut alors avoir accès à une source d'humidité (un bac ou du sable mouillé) pour lui permettre de muer normalement.
En cas de reliquat de peaux, ceux ci peuvent provoquer des infections ou des strictions au niveau des doigts pour les lézards.

Les lésions de la peau sont fréquentes chez les reptiles que ce soit des brulures ou des maladies de peau (rougeurs, tâches noires). Seul des examens diagnostiques approfondis permettent de mettre en place un traitement adapté.

Lors de la mue, il peut arriver que l'ancienne peau soit adhérente au niveau de l'oeil. C'est ce que l'on appelle une rétention de la lunette pré-cornéenne. Il faut être très délicat dans cette situation sous peine de léser l'oeil qui est en dessous. Il faut être délicat et humidifier l'ancienne peau (exuvie) au maximum. En cas de doute, la consultation d'un vétérinaire est fortement recommandée.

Les parasites digestifs font partie de la flore digestive de certains reptiles comme chez les tortues ou ils participent à la digestion des végétaux. Mais dans certains cas, leur prolifération provoque des pathologies sévères et il convient alors de réguler par l'administration d'anti-parasitaire.

Les parasites sont nombreux : nématodes, trematodes, flagellés et nécessitent des traitements différents pour chacun d'eux. La réalisation d'examen coproscopique quand elle est possible est nécessaire pour s'assurer de l'efficacité du traitement. 

Ophionyssus natricis est un acarien des serpents et des lézards qui est très fréquent en terrariophilie. Le parasite vit dans les supports et le substrat et vient infecter le serpent. On le retrouve particulièrement autours des yeux. Chez les serpents, on pense qu'il peut transmettre certaines maladies dont l'IBD (infectious body disease).

Dans tous les cas, il provoque des troubles de mues et des démangeaisons. Son traitement passe par des antiparasitaires et aussi une désinfection de l'environnement.