Pogonas et iguanes

Agame barbu : Pogona vitticeps

Les agames barbus (Pogona vitticeps) sont des lézards très populaires car facile à élever et très familiers. On retrouve aussi d'autres espèces telles que le Pogona de Lawson (Pogona henrylawsoni) un peu plus petit que le vitticeps. Ils proviennent d'Australie et vivent dans des milieux désertiques. Le terrarium doit être relativement large mais n'a pas besoin d'être très haut.

Il doit disposer d'une source de chaleur fournie par une lampe chauffante et un tapis réglé à 25-30°C au point chaud ainsi que d'une source de rayons UV (lampe UVB). Il est avantageux de les élever sur un substrat argileux, ce qui donne accès à un substrat naturel sans que le lézard ne puisse l'ingérer. Des cachettes sont nécessaires.

A l'approche de l'hiver, les pogonas effectuent une brumation ou hivernation, période pendant laquelle ils se cachent et réduisent fortement leur consommation d'aliments. La température et l'éclairage sont alors diminuées pendant 1 ou 2 mois.


L'alimentation varie selon l'âge du lézard, les jeunes de moins d'un an mangent principalement des insectes alors que les adultes doivent manger principalement des végétaux (endives, courgettes,  salades hormis laitue, pissenlit). Du calcium doit être saupoudré systématiquement avant leur distribution. Des compléments alimentaires existent sous forme de granulés ou de gelées.


Les pogonas sont très sujets à la constipation et à l'obésité, il convient donc de bien ajuster l'alimentation et de veiller à la bonne hydratation du pogona (bains).

Dragon d'eau : Physignathus cocincinus

Les physignatus, ou dragon d'eau, sont des lézards d'origine asiatique qui évoluent dans des milieux humides à proximité des points d'eau. Idéalement ils devraient disposer d'un bassin d'eau dans le terrarium. Comme pour tous les reptiles, il faut également une lampe chauffante au point chaud (25-30°C). Le terrarium doit être plus haut que large et disposer d'un feuillage abondant, naturel ou artificiel qui fournira des cachettes et aidera à garder l'humidité.

Les physignathus sont insectivores et mangent principalement des grillons ou des criquets saupoudrés de calcium.


C'est une espèce particulièrement sujette aux abrasions du rostre puisque le lézard aura tendance à se frotter ou se cogner contre les parois en verre du terrarium. Il est important d'avoir un terrarium de grande taille et d'installer le point d'eau devant la vitre (voire sur un îlôt surélevée), ce qui évitera ce type de lésion.


Iguane vert : Iguana iguana

Les iguanes verts (Iguana iguana) sont des lézards de grande taille, originaires d'Amérique du Sud. Du fait de leur croissance importante, un terrarium de grande taille doit être prévu pour leur détention voire une pièce entière et chauffée. En effet, ils ont besoin d'une source de chaleur puissante avec un point chaud à 25-30°C, de grandes hauteurs pour grimper et d'un plan d'eau important (ce sont d'excellents nageurs).

L'alimentation varie selon l'âge du lézard, les jeunes mangent principalement des insectes alors que les adultes doivent manger principalement des plantes ou des fruits (endives, courgettes, salades hormis laitue, pissenlits, melons, pommes, bananes). Du calcium doit être saupoudré systématiquement sur les aliments avant leur distribution. Des compléments alimentaires existent sous forme de granulés ou de gelées.


Les iguanes sont très sensibles aux carences en calcium et à l'insuffisance rénale.

Uromastyx

Les uromastyx ou fouette queue (Uromastyx acanthinura) sont des lézards africains vivants en milieu désertique. Ils présentent des caractéristiques d'entretien relativement proche des pogonas. Ils ont besoin d'un large terrarium et de nombreuses cachettes. L' installation d'une lampe chauffante et d'un tapis chauffant est recommandé au point chaud (28-35°C).

Les uromastyx sont herbivores et mangent des fleurs (fleur de pissenlit) ou des légumes (endives, salades, blettes) saupoudrés au préalable de poudre de calcium. Comme les pogonas, les uromastyx pratiquent l'hivernation et réduisent leur consommation d'aliments en hiver.

Caméléons

Caméléon casqué : Chameleo calyptratus

Le caméléon casqué du Yémen ou Chameleo calyptratus est le caméléon le plus fréquemment rencontré en captivité. Le terrarium sera préférentiellement grillagé et plus haut que large (type arboricole) agrémenté de plantes naturelles (ficus par exemple) et de branchages. Une température de 30°C doit être atteinte au sommet de la plante et une exposition forte au UVB doit être fournie. Occasionnellement une exposition au soleil naturel peut être très bénéfique.

Les caméléons vivent dans des milieux relativement humide et ne s'hydrate que par les gouttes de rosée sur le feuillage. Un fogger (brumisateur) pour maintenir l'humidité ambiante ainsi que l'accès à un dripper (système d'abreuvoir goutte à goutte) sont recommandés pour une bonne hydratation.

L' alimentation doit être variée et constituée de différents types d'insectes (grillons, criquets, blattes, mouches) saupoudrés de calcium et servis à la main dans un gobelet pour faciliter la prise. Occasionnellement, ils peuvent consommer du nectar ou des fleurs.


Les caméléons sont extrêmement sujets aux carences en calcium et à l'insuffisance rénale. Une bonne source d'UVB et du calcium sur les proies sont impératifs. Par ailleurs, les proies doivent être nourries avec une alimentation adaptée (gels enrichis en calcium et/ou fruits et légumes riches en calcium).

Caméléon panthère : Furcifer pardalis

Le camélon panthère ou Furcifer pardalis est une autre espèce de caméléon fréquemment rencontrée originaire de Madagascar et de l'ile de la Réunion. Ses besoins et ses caractéristiques sont très proches de ceux du caméléon casqué.

Geckos

Gecko léopard

Les geckos léopards (Eublepharis maculatus) sont des lézards robustes assez faciles à élever. Il leur faut un terrarium plutôt large avec un substrat argileux. Ils doivent également disposer d'une boite à mue dans le terrarium, il s'agit d'une boite dans laquelle on aura mis du papier absorbant, du sable ou de la mousse, vaporisé régulièrement avec de l'eau. C'est également un lieu préférentiel pour une ponte.

La température doit se situer entre 32°C au point chaud et 25°C au point froid. Une lampe chauffante et un tapis chauffant sont donc fournis à cet effet. L'accès à une lampe UVB n'est pas impératif chez cette espèce mais peut être recommandé.

Les geckos sont insectivores et consomment principalement de petits insectes saupoudrés de calcium au préalable.


Les geckos léopards sont sujets à la constipation et à la cryptosporidiose, une maladie parasitaire très difficile à traiter.

Par ailleurs, ils sont capables d'autotomie et perdent leur queue s'ils se sentent menacés, la remplaçant par un coussin graisseux.

Gecko à crête: Correlophus ciliatus

Les geckos à crête (Correlophus ciliatus) sont des lézards arboricoles originaires de Nouvelle-Calédonie. Le terrarium doit disposer de nombreuses cachettes et être plus haut que large. La température est relativement modérée, de 25 à 28°C au point chaud. Une lampe UVB n'est pas recommandée, ce lézard étant principalement nocturne. Une vaporisation régulière du terrarium est appréciée.


Son alimentation doit être constituée principalement de pâtées spécialement dédiées à l'espèce (aliment équilibré). Les purées de fruit maison doivent être évitées, sauf si elles sont complémentées en calcium. Ils peuvent également manger occasionnellement des insectes (grillons par exemple).


Les geckos à crête sont sensibles à l'ostéofibrose, notamment en cas d'alimentation inadaptée. Ils sont capables d'autotomie et perdent leur queue définitivement en cas d'agression.

Gecko gargouille: Rhacodactylus auriculatus

Les geckos gargouille (Rhacodactylus auriculatus) sont des lézards assez proches des geckos à crête, originaires également de Nouvelle-Calédonie. Ses besoins sont assez semblables à ceux du gecko à crête avec des températures relativement modérées (24-25°C). Une lampe UVB n'est pas recommandée, ce lézard étant principalement nocturne. Une vaporisation régulière du terrarium est appréciée.

Serpents

Python royal : Python regius

Le python royal (Python regius) est l'un des serpents les plus populaires en terrariophilie par son tempérament relativement calme et son gabarit modeste. De très nombreuses variétés de couleurs existent, on parle de morphs. C'est une espèce cryptique qui a besoin de beaucoup de cachettes dans son terrarium. De ce fait, même si c'est un serpent qui se déplace peu, il faut un terrarium suffisamment grand pour fournir au minimum 3 ou 4 abris. Le terrarium doit fournir une température relativement élevée: 30°C au point chaud et une ventilation adaptée.

Les pythons royaux peuvent être parfois difficile à nourrir. Ils mangent typiquement des souris ou des gerbilles.


Les pythons royaux sont très sujets aux pneumonies, le plus souvent consécutives à une température inadéquate ("coup de froid").

Boa constrictor imperator

Le boa constrictor est un serpent arboricole de grande taille. Il doit disposer d'un terrarium grillagé plus haut que large et d'une source de chaleur protégée (risques de brûlure). Bien qu'arboricole, certains boas ont tendance à rester au sol, il faut donc une surface au sol conséquente. Ils apprécient également l'accès à un bac avec de l'eau, ce qui leur facilite la mue et augmente l'humidité relative du terrarium. Son alimentation est relativement aisée: des souris quand il est jeune puis des rats, poussins ou lapins quand il est plus âgé.

Couleuvre à gouttelettes : Pantherophis guttatus

La couleuvre à gouttelettes, anciennement appelée élaphe, est un serpent provenant d'Amérique du Nord et dont l'entretien est relativement aisé. Un large terrarium avec une lampe chauffante au point chaud (28°C) est recommandé. L'ajout d'un tapis chauffant peut être bénéfique. L'accès à un bac d'eau est apprécié dans le terrarium ainsi que la présence de nombreuses cachettes. Les couleuvres se nourrissent de souris. Elles effectuent une période d'hivernation (facultative) pendant laquelle elles diminuent leur consommation alimentaire.

Principales maladies

Brûlures et morsures

Les brûlures et morsures sont courantes en captivité. Les brûlures sont occasionnées par du matériel défectueux ou non protégé. L'utilisation d'un thermostat est vivement recommandée ainsi que celle d'un thermomètre de contrôle à l'intérieur du terrarium. Il est important de savoir que la plupart des reptiles n'ont pas une conscience précise de la chaleur et peuvent s'enrouler autour d'une lampe chauffante jusqu'à à se brûler gravement.

Les morsures sont occasionnées par des proies non consommées. Parfois ces proies (rongeurs et parfois insectes) peuvent infliger des morsures profondes voire mortelles à un reptile apathique. Il faut surveiller le comportement des reptiles et vérifier que les proies soient consommées rapidement.

Prolapsus

Le prolapsus cloacal, c'est lorsqu'une partie anatomique (tube digestif, tractus reproducteur, vessie) ressort par le cloaque. C'est le plus souvent pathologique, secondaire à de la constipation, du parasitisme ou une obstruction intestinale.

Le prolapsus doit être traité en urgence sous peine d'entrainer des dégâts irréversibles (nécrose) et potentiellement mortels. Dans un premier temps, il convient de laver la zone prolabée, de disposer le reptile dans un récipient sans substrat avec un fond d'eau propre et tiède tout en contactant un vétérinaire rapidement.

Ostéofibrose

L'ostéofibrose, c'est lorsqu'une carence sévère en calcium se répercute au niveau des os du reptile. Ces carences sont le plus souvent secondaires à un défaut de calcium dans l'alimentation ou à un manque d'exposition aux UVB (indispensables pour certaines espèces). Dans certains cas, l'ostéofibrose peut aussi être secondaire à une insuffisance rénale.

Quand l'ostéofibrose se déclare, on observe des fractures spontanées des membres, de la colonne vertébrale et/ou de la mâchoire.

Rétention d'oeuf

Les reptiles peuvent pondre des oeufs sans la présence d'un partenaire. Le cycle physiologique des femelles impose une maturation des follicules ovariens puis une ovulation et la ponte d'un oeuf calcifié. En captivité, un blocage à n'importe quel stade de maturation (follicule ou oeuf calcifié) est possible entrainant notamment de l'abattement et de l'anorexie. Une intervention chirurgicale est parfois nécessaire pour traiter le rétention et prévenir la récidive.

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